general
RBCA (qui se prononce « Rebecca ») correspond à une nouvelle philosophie pour la gestion de sites de déversement de contaminants. Grâce à cette nouvelle méthode, le degré de gestion environnementale requis pour garantir la protection de la santé humaine et de l’environnement est établi en fonction d’une évaluation scientifique des risques actuels et futurs que posent les contaminants.
La gestion environnementale tient toujours compte des risques liés à la présence de contaminants sur un site. RBCA permet également d’évaluer dans quelle mesure les personnes ou les ressources environnementales pourraient être exposées aux effets nocifs d’un contaminant grâce à l’observation des caractéristiques du site, comme le type de sol ou l’emplacement de l’eau sur le site, et en tenant compte de l’utilisation prévue du terrain dans les années à venir.
Les objectifs de nettoyage de RBCA sont basés sur la réduction des risques à de faibles niveaux acceptables. Il peut s’agir de réduire les concentrations de contaminants, ce qui peut également comprendre la réduction du potentiel d’exposition. Par exemple, un site industriel destiné à être réaménagé en terrain de jeux nécessiterait une gestion environnementale plus rigoureuse que s’il était prévu de poursuivre une activité industrielle, puisque des enfants ne viendraient pas y jouer et les travailleurs se protégeraient d’une exposition aux substances dangereuses.
Pour certains sites, il n’est ni possible ni pratique d’éliminer des substances en raison de contraintes technologiques, physiques ou financières. L’approche basée sur les risques permet d’évaluer les risques associés à la décision de laisser les substances en place. Cette information est ensuite utilisée pour concevoir des solutions appropriées de gestion des risques afin de gérer les contaminants sur place et d’éliminer les risques ou de les réduire à des niveaux adéquats.
Auparavant, il fallait qu’un site industriel soit nettoyé jusqu’à l’obtention de niveaux naturels très faibles de pollution. C’était le cas même si on prévoyait poursuivre une activité industrielle sur le terrain. Pour ajouter à la confusion, différents critères pouvaient être établis pour le nettoyage selon les administrations.
RBCA met en place les conditions permettant de réaliser efficacement des travaux de dépollution. Entre autres avantages, RBCA permet:
- d’intervenir rapidement en présence de niveaux de contamination critiques;
- de recueillir de l’information sur les substances présentes sur un site, leur emplacement et leur ampleur à l’intérieur et à l’extérieur du site;
- d’estimer l’ampleur et la probabilité des risques et des dangers pour les récepteurs humains et non humains;
- de consigner et d’évaluer l’efficacité des mesures proposées pour gérer la contamination;
- de cibler des niveaux de nettoyage en fonction des usages actuel et futur;
- de fournir des options quant aux mesures correctives appropriées;
- de permettre aux propriétaires fonciers de répartir les ressources environnementales plus efficacement;
- de favoriser une démarche cohérente dans la détermination des niveaux de dépollution au sein d’une administration ou entre les administrations.
1. Les critères de la table de consultation du premier palier sont-ils applicables aux sites dotés de sous-sols?
Les critères de la table de consultation du premier palier ont été calculés en se basant sur une dalle sur terre-plein et en supposant qu’il y a un sol de surface d’une profondeur d’un mètre exempt de contamination sous la dalle recouvrant les sols de subsurface contaminés.
Les développeurs du modèle RBCA ont supposé qu’une source ne serait pas située sous un bâtiment (installation de réservoir) et que les contaminants migreraient à partir du réservoir à l’origine de la contamination sous le bâtiment de sorte que la zone du sol de 0 à 1 mètre située sous la dalle sur terre-plein existante ne soit pas contaminée. Le modèle RBCA de l’Atlantique ne tient pas compte de l’advection dans le calcul des effets sur la qualité de l’air intérieur.
Les critères du premier palier peuvent être utilisés dans le cas d’une contamination au mazout de chauffage domestique (mazout no 2) dans des cas types. Le comité du PIRI de l’Atlantique a envisagé plusieurs scénarios de déversement de réservoir de mazout à l’aide d’une évaluation de deuxième palier, selon laquelle le produit se situe près du mur et du plancher du sous-sol (à environ 30 % de la zone du mur/plancher). Les calculs du scénario du deuxième palier sont partis du principe que le sol et les eaux souterraines touchés se trouvaient à l’intérieur d’une zone de 10 cm du plancher et des murs du sous-sol, et ont donné lieu à des critères d’assainissement plus élevés que ceux de la table de consultation du premier palier.
Ainsi, l’utilisation des critères du premier palier se révèle raisonnable dans le cas de nombreux lieux où se trouve un sous-sol. Toutefois, le professionnel affecté au lieu doit comparer le lieu en question aux autres conditions par défaut du PIRI de l’Atlantique avant d’utiliser la table de consultation, ce qui comprend tout particulièrement l’observation de l’état du plancher et des murs pour y déceler des fissures, ainsi que les parties du sol en terre battue, y compris les puisards à fond ouvert.
Comment les sous-sols sont-ils pris en considération au deuxième palier?
En présence d’un sous-sol, il faut calculer la profondeur du sol ou des eaux souterraines contaminés sur place à partir du plancher du sous-sol et non pas à partir de la surface au sol.
Si vous effectuez des calculs au deuxième palier pour un bâtiment avec sous-sol, vous devez tenir compte des parties enfouies des murs, car celles-ci peuvent transmettre des vapeurs à l’intérieur. Pour ce faire, vous pouvez considérer la somme de la surface des murs et du plancher du sous-sol en contact avec le sol comme étant la surface du plancher modifiée et recalculer le ratio volume-surface du bâtiment (écran 8.4). En calculant le volume du bâtiment, seule la hauteur du sous-sol doit être prise en compte étant donné que le mélange complet de l’air du sous-sol avec celui du rez-de-chaussée est peu probable. Assurez-vous d’indiquer le nombre correspondant au ratio volume-surface du bâtiment dans la case d’exposition appropriée pour votre site (résidentiel ou commercial).
Il y a plusieurs façons d’obtenir davantage d’information :
- Le site Web de RBCA de l’Atlantique contient de l’information générale et détaillée, des bulletins d’information et des documents techniques des quatre provinces de l’Atlantique, qui peuvent être téléchargés.
- Des séances d’information et de formation pour les professionnels affectés au lieu sont offertes par le PIRI de l’Atlantique. Des avis au sujet de ces séances sont présentés sur le site. Pour connaître les nouvelles les plus récentes du PIRI de l’Atlantique, inscrivez-vous pour recevoir le bulletin d’information du PIRI.
- Communiquez avec votre ministère provincial de l’environnement Organismes de réglementation des provinces de l’Atlantique.